La société de gestion d’actifs Janus Henderson a publié la 38ème édition de son étude relative au versement des dividendes. Il en ressort, comme l’explique cet article du Monde, qu’en dépit d’un ralentissement de la croissance mondiale, le montant des dividendes versés au cours du premier trimestre atteint un record pour la deuxième année consécutive.
Ainsi, sur un an, les dividendes versés ont augmenté de 12 % soit près de 327 milliards de dollars. Cette croissance à deux chiffres s’explique, bien sûr, par le fait que les dividendes sont fixés sur la base des profits de 2022, une année faste en la matière pour beaucoup de sociétés cotées, comme les banques, favorisées par la remontée des taux d’intérêt, ou les compagnies pétrolières.
L’étude démontre également l’importance des dividendes exceptionnels, 28,8 milliards de dollars entre le début de janvier et la fin de mars, du jamais-vu sur un trimestre depuis 2014.
D’autres chiffres clés sont à souligner :
- 95 % des sociétés ont augmenté ou maintenu leurs dividendes ;
- La croissance sous-jacente est ressortie à 3,0 %, une fois les dividendes extraordinaires, les effets de change et d’autres facteurs pris en compte ;
- Les rachats d’actions ont quasiment égalé les versements de dividendes en 2022 et ont triplé en dix ans, augmentant dans toutes les régions.
Au niveau des régions du monde :
- Les tendances saisonnières font que les États-Unis dominent le premier trimestre – leurs paiements totaux ont augmenté de 8,3 % pour atteindre un record trimestriel historique de 153,4 milliards de dollars, mais la croissance sous-jacente a été plus modeste (4,8 %) ;
- En Europe, la prédominance saisonnière de la Suisse, dont la croissance est plus lente, a freiné le résultat sous-jacent, mais le résultat total a augmenté grâce aux importants dividendes extraordinaires versés en Allemagne (Porsches), et au Danemark (Maersk). Les paiements britanniques ont bénéficié de la vigueur du secteur pétrolier ;
- En Asie-Pacifique hors Japon, l’Australie a été affectée par la forte baisse des dividendes miniers même si BHP a versé une importante part de dividende ;
- Au sein des marchés émergents, les dividendes extraordinaires ont poussé les dividendes totaux à la hausse, mais les réductions opérées par les sociétés minières au Brésil, au Mexique et en Inde ont pesé sur le taux de croissance sous-jacent.
Par ailleurs, le rapport nous apprend que les banques ont le plus contribué à la croissance des dividendes au premier trimestre, suivies par les producteurs de pétrole. Les constructeurs automobiles ont enregistré une forte croissance et ont ainsi versé des dividendes extraordinaires importants.
Si la plupart des secteurs ont enregistré des hausses au premier trimestre, la baisse des dividendes miniers a fortement affecté la croissance. Les dividendes miniers ont chuté d’un cinquième, compensant les augmentations des banques et des producteurs de pétrole.
En termes de prévisions, le rapport prévoit :
- La croissance des dividendes devrait ralentir à la suite du ralentissement de l’économie mondiale ;
- Une meilleure croissance des dividendes et des dividendes extraordinaires plus importants que prévu conduisent la société de gestion d’actifs à revoir ses prévisions de montants totaux Ils devraient désormais atteindre 1 640 milliards de dollars, soit une hausse de 5,2 % sur une base globale. La croissance sous-jacente devrait ressortir à 5,0 %.
Source : Cet article est issu de la veille hebdomadaire effectuée par la FAS, partagée avec les adhérents de l’AASGO. La FAS est membre de l’Observatoire des Actionnaires d’Avenir (OAA) et participe à son Comité d’orientation.