Nos assemblées générales

[AG 2024 ] Télécoms : vous voulez comprendre les lignes de force et les négociations qui se jouent à Bruxelles pour Orange ?

Nous avons consacré une large part de notre Colloque de fin d’année, à l’économie des télécoms, et à leur réglementation en Europe. Plusieurs experts, nous ont fait l’honneur et l’amitié de nous rejoindre pour débattre et exposer leur point de vue. Vous pouvez retrouver l’ensemble de la table ronde, filmée sur notre chaine youtube, avec des intervenants de premier plan Théophane Hartmann | Alessandro Gropelli | Gabriel Lluch | Laurence Hainault | Mathieu Caron | Nicolas Goetzmann

Quelques idées que nous vous partageons sur les échanges ….

➡️ Sur les travaux de la Commission sur la transition écologique.


Il faut être conscient des potentialités du secteur télécom dans la transition numérique et verte. En particulier les réseaux 5G et la fibre optique. Et cela pourrait engendrer l’accès à de meilleurs taux d’intérêt sur les marchés financiers.

➡️ La question à adresser aux législateurs, à Bruxelles, et aux états membres.


Est-ce que vous êtes plus préoccupés à empêcher l’incursion dans votre pays de collègues d’un autre pays européen, ou l’arrivée d’investissements non européens, Moyen-Orient ou Chine ? Si on veut créer une {hashtag|#|souveraineté} numérique européenne, alors le secteur ne peut plus être mis sous pression à tous les niveaux.

➡️ Sur la vente d’une partie du secteur télécoms à des investisseurs non européens.


Politique et stratégie parlent en faveur de la spécificité du secteur télécoms. Pour des raisons de souveraineté, de sécurité, mais aussi de croissance et de compétitivité.

➡️ Croissance ou ralentissement ?


La grande question Est-ce que la zone Euro va, elle aussi, comme les Etats-Unis, être capable de changer de braquet au niveau économique ?

➡️ Le calcul des acteurs économiques.


En zone euro, on veut produire pour pouvoir exporter, en surfant sur les niveaux de croissance élevés ailleurs. Mais notre croissance intérieure est assez faible car les salaires augmentent peu et l’investissement n’est pas très fort. Dans son rapport, Mario Draghi (l’ancien président de la Banque centrale européenne), appelle à lancer des réformes au niveau européen pour relancer la croissance en zone Euro, en se basant sur la demande intérieure. Dans une zone euro avec demande intérieure plus forte, le pays en Europe qui en bénéficierait le plus serait la France.

➡️ Le rôle de la politique monétaire


Un exemple pour l’illustrer … Les taux d’intérêts américains sont fixés par la Fed à 4,5%. Avec un niveau de croissance du secteur privé aux Etats-Unis de l’ordre de 5,5 %, on peut absorber ce niveau de taux. En France et en Allemagne, le taux de croissance en nominal est de l’ordre de 1 %, alors que les taux d’intérêt sont à 3%. Il n’y a donc aucun intérêt pour une entreprise d’emprunter à 3% dans un environnement avec une croissance autour de 1%.

➡️ Le numérique, vecteur de croissance


On est dans un moment charnière pour l’Europe : le rapport #Draghi nous dit que depuis 2002, on est passé d’un écart de #PIB de 17 % avec les États-Unis à 30%, et que cet écart est essentiellement dû au fait qu’on n’a pas su extirper la valeur du #numérique. Il est donc urgent de réagir.

➡️ Un marché trop fragmenté


Sur l’Europe entière, on compte 34 opérateurs mobiles et même 100 si on intègre les opérateurs convergents. En comparaison, en Chine et aux Etats-Unis, on compte seulement trois ou quatre opérateurs. La question aujourd’hui se pose de savoir s’il est possible de continuer à investir de manière durable dans un schéma européen où la concurrence est analysée in-market, c’est à dire uniquement au niveau de chacun des marchés nationaux.