Marc Maouche, candidat de l’AASGO aux élections du Conseil d’administration d’Orange, est allé à la rencontre des salariés lors d’une tournée d’informations publiques à Lyon, Caen, Rennes et Paris durant les premières semaines de janvier. En plus d’une conférence téléphonique programmée le 17 janvier…
Nous vous partageons ici le dialogue très riche qui s’est tenu, en conservant la forme dialoguée des échanges pour vous restituer de la façon la plus fidèle et vivante possible, les questions, les surprises, les commentaires de nos collègues… Une explication de textes sur beaucoup de sujets techniques et complexes liés à l’épargne et à l’actionnariat-salarié, à la stratégie de l’entreprise, au plan Engage2025, à la veille du premier tour des élections qui désigneront le représentant de l’actionnariat-salarié au Conseil d’Administration d’Orange …
Comment l’AASGO agit-elle ?
Marc Maouche : Commençons par présenter l’AASGO, l’Association des Actionnaires Salariés du Groupe Orange qui existe depuis 1996. Puisqu’en 1996 a été votée la Loi qui ouvrait et créait le capital d’Orange au 1er janvier 1997. Et à l’époque, on s’était dit que s’il y avait de l’actionnariat, il devait y avoir l’actionnariat-salarié. Notre démarche a été de travailler sur l’actionnariat-salarié dès 1996 pour construire les opérations de privatisations qui se sont faites quelques mois plus tard.
L’association a vocation à regrouper tous les salariés qui sont actionnaires-salariés, quels que soient leur pays d’origine. A l’AASGO, il ne faut être francelais, ou belge, ou ceci ou cela, comme on peut le voir dans le monde syndical où vous avez un syndicat par pays. Le siège de l’association est à Paris, elle est ouverte à tout le monde. Pour information, la cotisation est de 15€ par an et 40€ pour trois ans. C’est presque symbolique.
L’association est indépendante des organisations syndicales. On n’a rien contre les syndicats, bien au contraire, et on travaille avec eux. Certains syndicalistes sont membres de notre association mais nous ne sommes pas une organisation syndicale.
Que fait-on dans l’association ? Essentiellement, regrouper les idées des actionnaires-salariés membres de l’association, et les porter auprès de la direction d’Orange, parfois auprès du gouvernement. Et régulièrement auprès du législateur (ndlr, récemment, avec la Loi Pacte) au travers d’une association partenaire, la FAS, la Fédération des Actionnaires Salariés, qui agrège quant à elle l’ensemble des associations d’actionnaires-salariés en entreprises (8 millions de personnes). A la FAS, on retrouve ainsi les actionnaires-salariés d’Air Liquide, de la Société Générale, de Bouygues, etc. On se rend compte que cela nous permet de discuter avec les pouvoirs publics, et de contribuer aux propositions de Loi.
Participant : L’AASGO siège à la FAS ?
Marc Maouche : Oui, et nous sommes même membre fondateur de la FAS. Et nous travaillons aussi avec une autre fédération, la Fédération Européenne de l’Actionnariat Salarié, qui chapeaute les organisations nationales dans toute l’Europe. Avec la FEAS, l’AASGO travaille sur le dispositif législatif européen, les directives et le benchmark. Par exemple, les Lois francelaises, à un moment, ont fait baisser l’actionnariat salarial en France. Il a donc fallu aller l’expliquer au Ministère des Finances en France.
L’AASGO appartient donc à des réseaux, national et international, actifs : la FEAS qui intervient dans des groupes de travail de Bruxelles, et la FAS qui travaille dans les groupes de travail de l’AMF, l’autorité des marchés financiers en France.